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En 1997 Arnaud Montebourg a 34 ans, et sa vision du monde ne manque pas de maturité. Il se lance en politique sérieusement, en se faisant élire député en Saône-et-Loire. C'est le début d'un combat pour des idées (et des rêves) qui le conduisent aujourd'hui à se présenter à l'élection présidentielle.
Il l'a dit lui même, il est temps maintenant qu'il les porte seul. Sans doute l'homme a mûri, s'est "fait le cuir" dans le combat politique, a gagné en crédibilité en présidant un Conseil Général puis en s'y faisant réélire. Mais la constance de ses idées est bien là.
En 1997 le candidat dénonce déjà, comme aujourd'hui, le capitalisme boursier, et il est convaincu qu'une forme de démondialisation est nécessaire, en taxant aux frontières européennes les produits fabriqués par des ouvriers sans aucune protection sociale… Tout comme aujourd'hui.
En 2001, sa réflexion lui fait comprendre qu'un des maux principaux de notre démocratie bancale est la constitution de la Ve République. 10 ans plus tard, il reste le premier partisan de la 6e République, une idée qu'il a su imposer dans le PS en 2007, et qui est reprise à leur compte par de nombreux acteurs de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon.
Marie-Noelle Lienemann, dans une tribune sur Marianne, explique que selon elle Montebourg "fait preuve d’une certaine inconstance dans ses positions. Il s’est roulé pendant un temps avec délectation dans la candidature Ségolène Royal. Alors bien sûr, Arnaud Montebourg a de grandes qualités, mais la période appelle à de la constance, des choix clairs, une certaine continuité. C’est le cas de Martine Aubry".
Sans doute Marie-Noelle ne connaît pas bien Arnaud et ses idées… Quant à la constance de madame Aubry, "ses choix clairs" concernant la candidature à l'élection, on ne peut que s'étonner qu'ils soient comparés à ceux de Montebourg, qui a décidé le premier de ne tenir compte que d'une chose, de la solidité de son programme plus que de la subjectivité des sondages.
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