mardi 25 octobre 2011

Montebourg : "je n’abandonne rien de mon message"

 
 
Le journal de Saône-et-Loire - mardi 25 octobre
 
Pour Arnaud Montebourg, la bataille des « idées nouvelles pour construire la “Nouvelle France” et la nouvelle gauche » ne fait que commencer.
 

En novembre à Frangy-en-Bresse, vous déclariez votre candidature à la présidence de la République. Après ces primaires qui ont rencontré un succès populaire, quel bilan tirez-vous d’une campagne de plus de dix mois au terme de laquelle vous récoltez 17,2 % des voix ?J’ai mené une campagne d’idées nouvelles en proposant des solutions qui ont modernisé la gauche et lui ont permis de changer. Grâce à cette campagne, le centre de gravité de la gauche s’est modifié. Les gens se sont portés sur ma candidature pour défendre des causes politiques que personne ne prenait en charge : lutte contre la corruption, contre les dégâts de la mondialisation, mise au pas de la finance, etc. Ces idées sont à présent au cœur de la campagne présidentielle. Je constate qu’Henri Guaino reprend mes idées, que Mélenchon déclare reprendre mon flambeau et que bien d’autres s’approprient les idées que j’ai portées. Je ne peux pas ouvrir un journal ou écouter un édito sans entendre parler de démondialisation ! Pas plus tard que ce matin [hier, NDLR], j’ai croisé le ministre des Affaires étrangères du Venezuela qui s’intéressait à mon travail, à travers mon livre, Votez pour la démondialisation, traduit en espagnol. Ces idées, parce qu’elles apportent des réponses aux problèmes actuels, progressent dans les esprits. Enfin, cette campagne m’a permis de faire connaître notre département, l’action du conseil général de Saône-et-Loire, du travail que j’y mène avec les élus. Cela m’a aussi permis de faire connaître ma personnalité.
 

Comment se sont passées les discussions de l’entre-deux tour avec les deux « impétrants » comme vous les définissez ?Tout d’abord, personne n’avait gagné à l’issue du premier tour. Si 460 000 électeurs se sont portés sur ma candidature plutôt que sur celles de deux finalistes, il y avait une raison. Je me suis retrouvé en position de demander à François Hollande et Martine Aubry des engagements écrits, via la lettre rendue publique. Je peux dire aujourd’hui que François Hollande est celui qui a le mieux compris ce besoin de complémentarité entre ses idées et les miennes. Il a souhaité fabriquer un tandem de deux personnes aux trajectoires éloignées. Il s’est montré volontaire pour jeter un pont entre nos deux rives. De l’autre côté, dès le soir du premier tour, l’entourage de Martine Aubry faisait savoir qu’elle s’intéressait à mes électeurs mais ne souhaitait pas faire évoluer ses positions. Elle a fait preuve d’une rigidité qui n’a pas arrangé notre rencontre du jeudi matin. Quand on veut être président de la République, on doit être capable d’entendre ce que dit le peuple, en l’occurrence des électeurs qui n’étaient pas un public de militants affidés. Dans sa réponse, François Hollande va beaucoup plus loin que Martine Aubry sur le système bancaire. Il va jusqu’à décider de l’abrogation d’une directive européenne, ce qui est novateur. Ensuite, j’ai laissé chacun libre de ses choix. Quant à moi, je ne me voyais pas taire le mien. Je pense que parmi les électeurs qui avaient voté pour moi, un quart ne s’est pas déplacé au second tour. Pour les autres, ils ont plutôt voté François Hollande et partagé mon choix personnel.
 

Avez-vous convenu d’un accord avec François Hollande, par exemple sur un éventuel poste au gouvernement ?François Hollande n’a pas eu cette indélicatesse et moi non plus. L’histoire retiendra que celle qui m’a fait connaître ce genre de proposition est Martine Aubry. Mais cela ne m’a pas intéressé. Ce qui m’intéresse, c’est la politique qui sera menée par la gauche ; la question de qui la mènera et avec quelles personnalités passe forcément après.
 

Quelle place allez-vous prendre dans la campagne de François Hollande ?Je vais faire campagne pour notre candidat tout en continuant de défendre mes idées. C’est ce que j’ai dit samedi lors de la convention d’investiture. Je n’ai pas l’intention d’avoir un rôle précis dans l’équipe de campagne. François Hollande est notre candidat et je suis, en quelque sorte, un de ses ailiers. Je m’exprimerai, quand ce sera nécessaire, pour porter une vision de la gauche nouvelle.
 

Vous voyez-vous comme la garantie, pour la présidentielle, du maintien à gauche de la candidature de François Hollande ?Ce que je peux dire, c’est que je n’abandonne rien de mon message. C’est ensemble que François Hollande et moi-même avons rendu nos messages compatibles. Samedi, lors de son premier discours de candidat officiellement investi par le Parti socialiste, je l’ai entendu dire qu’il voulait « une Europe ouverte mais pas offerte ». Il a également fait le constat des dégâts provoqués partout par la mondialisation. Il déclare vouloir protéger nos industries qui subissent de plein fouet le dumping social. Je ferai donc, sans réserve, campagne pour François Hollande, comme le feront mes amis politiques.
 

Vous avez beaucoup expliqué, exemples historiques à l’appui, que les favoris des sondages de l’automne n’étaient jamais les vainqueurs du printemps. François Hollande échappera-t-il à la règle ?
D’abord, je note qu’il a employé samedi des mots de prudence à l’égard de ces sondages. Pour qu’il se qualifie au 2 e tour de la présidentielle, il a l’obligation d’être le candidat de tous les peuples de gauche en proposant un discours alternatif qu’il faudra sans doute approfondir.
 

Quels ont été le meilleur et le pire moment de ces dix derniers mois ?Les meilleurs moments, incontestablement, furent les débats télévisés.
 

Parce que vous avez gagné, à chaque fois, trois points dans les sondages ?[Sourires]. Parce que cela a été l’occasion, pour tout le monde — y compris moi-même –, de mesurer qu’il n’y avait pas qu’une voix au sein du Parti socialiste et qu’on avait le choix. Beaucoup de gens ont regretté, a posteriori et au vu de mon score final, de n’avoir pas voté pour moi car ils ont découvert que je pouvais gagner. Quant aux pires moments, je crois que c’était en janvier-février, quand nous avons dû, avec mon équipe, nous battre contre le système médiatico-sondagier qui refusait d’accorder du crédit à mes idées. Mais finalement, le succès est venu d’en bas, des gens qui lisaient Votez pour la démondialisation et le prêtaient à leurs amis. Peu à peu, la campagne a décollé grâce aux gens qui se sont retrouvés dans mon discours.
 

Aujourd’hui, quel avenir envisagez-vous pour la « Nouvelle France » que vous avez portée durant la campagne ?Je vais construire un mouvement politique à partir du mouvement “Des idées et des rêves”. J’ai décidé de bâtir un think tank [réservoir à idées, NDLR] qui organisera la discussion avec les intellectuels qui m’ont apporté leur soutien (Emmanuel Todd, Michel Onfray et beaucoup d’autres). Je vais aussi lancer une université populaire itinérante qui animera ces débats et fera vivre des idées qui ont toute leur place, aujourd’hui, dans le débat public. Je créerai en Saône-et-Loire, une école de formation politique des cadres de la « Nouvelle France ».
 

Comment cette école va-t-elle se concrétiser ?Il y aura des sessions pour les militants socialistes et ceux des autres partis de gauche de la « Nouvelle France » où ils viendront se former aux idées de demain pour ensuite porter ces propositions dans la société, au sein de leur association, de leur parti, etc. Nous allons également, dans les semaines qui viennent, lancer une revue en ligne pour alimenter ce débat. Il faut comprendre qu’avec la démondialisation, au-delà du score arithmétique des primaires, nous avons remporté une bataille culturelle. Ces idées sont en train de faire le tour du monde et elles vont infléchir beaucoup de choix politiques.
 

Mais avec la crise européenne des dettes souveraines, la démondialisation a-t-elle un avenir ?Absolument. L’effondrement du système financier va conduire les gouvernements libéraux à prendre des décisions très douloureuses pour leur peuple dans le but injuste de protéger le système financier. C’est la mission de la gauche, au contraire, que de protéger la population en mettant en œuvre des solutions qui fassent payer la facture aux banques responsables de la crise, selon le modèle du pollueur-payeur.
 

Votre score aux primaires aura-t-il une influence sur les rapports de force au sein de la fédération saône-et-loirienne du PS ?Nous avons une tradition de pluralisme au sein de la fédération et j’y suis attaché. J’ai des opposants dans le parti comme au conseil général, où l’opposition la plus virulente — et pas toujours la plus élégante – vient du Strauss-Kahnien maire d’Autun, Rémy Rebeyrotte. Il est nécessaire de maintenir ce pluralisme. Mais ce qui est sûr, c’est que la fédération sera en pointe sur certains engagements comme le non-cumul des mandats.

vendredi 14 octobre 2011

Lettre d'Arnaud Montebourg à ses électeurs

Madame, Monsieur,
 
Vous êtes 450 000 à avoir fait le choix de porter votre suffrage sur ma candidature dimanche 9 octobre. Je tenais à vous en remercier. Votre geste civique est un geste d’avenir.
 
Au cours de cette campagne, j’ai croisé un très grand nombre d’entre vous. Au fil des mois ce sont des citoyens engagés, mobilisés, soucieux de défendre leur idée de la République qui se sont mobilisés pour échanger, convaincre et mobiliser nos concitoyens. Ensemble, nous nous sommes dit que nous pouvions changer l’ordre des choses, que nous pouvions infléchir ce que l’on nous présente comme l’inexorable destin de notre pays. Dans les campagnes désertées par les services publics, dans les quartiers de nos banlieues, dans d’innombrables petites villes, dans des entreprises en lutte, partout, j’ai rencontré la même attente de changement.
 
Dans notre Histoire, la France a affronté bien des dangers. Nos parents, nos grands parents ont connu la guerre, la faim et l’oppression. La France a connu bien des drames, bien des défis depuis des siècles. Sur la colline de Valmy, où j’étais le 20 septembre, on prend la conscience de l’aspect déterminant de la volonté humaine dans le déroulement de l’Histoire.
 
Bien de nos concitoyens ont traversé, dans leurs vies personnelles, des périodes difficiles, des épreuves et parfois des dangers. Parfois, certains ont parcouru des milliers de kilomètres pour vivre dans notre pays et en devenir des citoyens de notre République. C’est dire si la France a des ressources ! C’est dire si notre République peut compter sur ses citoyens ! 
 
Car il est une chose que l’on n’arrache pas à un peuple. Il est une chose que l’on ne peut détruire : c’est l’espoir.
 
Par votre vote, vous avez non seulement mis au cœur de l’élection présidentielle les sujets fondamentaux pour l’avenir de notre pays mais vous avez permis à la gauche de renouer avec l’espoir et bientôt avec le peuple. Je saurai me faire garant de la défense inébranlable des solutions nouvelles pour lesquelles vous vous êtes prononcés.
 
Nous n’avons pas remporté cette primaire mais nous avons remporté une victoire culturelle à gauche. Ce n’est pas tout mais c’est très loin d’être rien.
 
Vous avez également mis au cœur de la future campagne le désir d’unité de la gauche. Je saurai également me faire le garant de l’unité et de la diversité de la gauche qui doit nous permettre de remporter, en mai et juin prochains, une victoire historique sur la droite et Nicolas Sarkozy.
 
L’espoir soulevé ce week-end est un espoir conquérant. Il vise à affronter les problèmes majeurs qui se posent à la France, en même temps qu’il vise à ramener du coté de la gauche les classes populaires qui, bien souvent, trop souvent, lui ont fait défaut.
 
La Nouvelle France est à bâtir. Vous pouvez compter sur ma totale détermination. Je vous proposerai de nouveaux moyens d’action dans les jours ou semaines à venir dans l’intérêt de la gauche, de la République et de la France.
 
Parce qu’il faut un cap pour notre pays dans une période troublée, je me ferai l’inlassable interprète d’un projet alternatif, de courage, dans une France meurtrie par la globalisation et dans une Europe menacée de délitement.
 
Telle est ma détermination et le chemin que je vous propose de poursuivre… ensemble !
 
Bien à vous

Arnaud Montebourg

Pas de consigne de vote dimanche



Arnaud Montebourg a parlé.

Il ne donne pas de consigne de vote à ses supporters, mais vote François Hollande à titre personnel.


Sa lettre aux impétrants a été un coup de maître : obligés de s'y soumettre, les deux candidats finalistes ont dû argumenter sur les propositions Montebourgeoises dans le débat censé les départager. Dans leurs réponses respectives, Martine Aubry comme François Hollande ont dû faire allégeance aux principes que défend Montebourg :

LA LETTRE AUBRY
LA LETTRE HOLLANDE

Le résultat est donc que les quatre premiers de cette primaire, qui ont rassemblé 93 % des suffrages (Ségolène Royal était déjà très proche d'Arnaud Montebourg) sont compatibles avec les idées d'Arnaud Montebourg ; que les idées de démondialisation, de 6e République, de dirigisme financier, de capitalisme coopératif, sont installées au cœur du futur programme socialiste.

Les idées d'Arnaud Montebourg qui étaient méprisées hier, sont traitées avec considération aujourd'hui. Il n'y avait pas d'autre victoire à attendre.
Montebourg a demandé que les engagements des finalistes en sa faveur soient écrits noir sur blanc. On pourra les ressortir en temps utile, et ils engagent leurs auteurs.

Arnaud Montebourg, qui a été au centre de cette semaine agitée de l'entre-deux tours, s'est imposé dans l'espace politique et médiatique.

Réjouissons-nous ! Pouvait-on rêver d'une plus belle victoire, alors qu'il y a trois mois Arnaud Montebourg n'était qu'un inconnu pour la majorité ? 

Arnaud Montebourg respecte la décision de chacun :
"Chacun de mes amis fera son choix en conscience, et je le respecterai. Je n'ai pas d'argument qui me permette de penser que Martine serait plus à gauche que François, ou l'inverse d'ailleurs! Leur choix doit être libre. La décision leur appartient, tout comme la mienne."
Pour ce qui nous concerne, Annick Boët et Paul Goossens vont voter comme A. Montebourg, pour donner le plus large score possible au vainqueur de dimanche, qui semble plus que jamais devoir être François Hollande. Pour ma part, je voterai blanc, que nos idées aient triomphé est la seule chose qui m'intéresse.

Merci à tous les militants qui ont rendu cette victoire possible, et à tous les électeurs qui ont porté les idées d'Arnaud Montebourg au premier plan.

mardi 11 octobre 2011

Quel avenir pour les idées de Montebourg ?


Voici une carte du vote Montebourg en France.

La Région Paca et la Bourgogne ont fait les meilleurs scores.
A Marseille, les meilleurs scores sont dans le 5e arrondissement (28%), mais aussi dans les 1er (26%), 6e et 7e (25% dans les deux cas). Dans le 2e, Montebourg fait 19,5 %, en plein fief Guériniste.

Inconnues hier ou méprisées, voire moquées, nos idées sont aujourd'hui au centre du débat politique : démondialisation, régulation financière, 6e République transparente et intègre, développement des systèmes coopératifs…

C'est la principale victoire de ce premier tour de la Primaire Citoyenne.

Arnaud Montebourg s'est exprimé hier soir. Il a été très clair :


Qu'allons nous faire de cette nouvelle considération, au delà de l'emballement médiatique éphémère ?
Qu'allons nous faire avec vous, militants des Bouches-du-Rhône qui nous avez rejoint et dont il faut remercier l'engagement et le dynamisme, que souhaitez-vous ?

Paul Goossens, Annick Boët et moi-même nous nous interrogeons.  

Il est clair que nous soutiendrons le vainqueur de la Primaire pour préparer l'alternance en 2012.

Mais les idées que nous sommes les seuls à porter doivent continuer à vivre, Arnaud Montebourg les porte depuis 10 ans… et elles ne s'imposent vraiment que maintenant.
Arnaud Montebourg a lancé un appel hier soir à continuer notre action, à continuer de nous rassembler autour de ses idées.

Les militants qui nous ont soutenu, les électeurs (très diversifiés) qui ont voté pour nous, ont donné un signal clair. Comme le faisait remarquer un intervenant du débat télévisé de "Mots Croisés", ce n'est pas sur son physique ou son âge que Montebourg a rassemblé, sinon Manuel Valls aurait fait un score semblable, mais c'est sur l'originalité de ses prises de position.

Si les militants qui nous ont rejoint veulent continuer à faire vivre ces idées novatrices, qu'ils sachent que nous étudions sous quelle forme nous pouvons le faire.
Sous la forme d'un club de réflexion peut-être, un "Terra Nova de gauche" en quelque sorte… En relation avec les autres acteurs de la vie politique, les écologistes, le Parti de Gauche de Mélenchon, la Convention pour la sixième République… Tout est possible.

Notre engagement ne serait pas qu'intellectuel, notre soutien aux entreprises en difficulté, comme Fralib, doit continuer, nous voulons rester présent dans la vie locale de notre département.

Parlons-en ensemble, à partir de la semaine prochaine, quand nous y verrons plus clair.

lundi 10 octobre 2011

Arnaud Montebourg, le 3e homme

Arnaud Montebourg a réalisé un score en dessous de nos espérances, mais sa médaille de bronze fait de lui l'arbitre de cette compétition entre socialistes.

A Marseille, Paul Goossens, son mandataire officiel, précise le sens de ce score remarquable, et ce que ses militants peuvent en attendre (une vidéo Marsactu) :


Son score serait supérieur à Marseille (23 %) que sur l'ensemble du département (20 %) lui même supérieur au score national (17 %). Dans le 4e arrondissement phocéen, il a même réalisé 30 % (source Marsactu en direct de la fédé PS13).

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a publié un communiqué sur son blog en réaction à ces résultats de la Primaire Citoyenne : 
"Mais je note surtout la percée spectaculaire d'Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu'il porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de gauche. Je forme le vœu qu'il n'en diminue pas la signification et la portée et j'espère donc qu'il n'accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstance pour le deuxième tour". 
C'est en substance la position d'Arnaud Montebourg, qui veut associer ses mandataires, coordinateurs et volontaires a sa future prise de décision, dès lundi.
Quelle sera la meilleure stratégie a adopter pour mettre en avant ses idées qui nous fédèrent tous ? La démondialisation et la Sixième République sont-elles compatible avec les "enfants de Delors" et la pensée sociale-démocrate de la fin du XXe siècle ?

"c'est comme au Vatican… fumée noire, fumée blanche ou fumée tricolore ? Je ne sais pas encore, nous prendrons ensemble la décision qui convient" a déclaré Montebourg cette nuit.

Ces questions vont s'imposer dans les jours prochains, et ceux qui ont le plus à gagner sont ceux qui bougerons le plus vers les idées de leur adversaire.

Michel Vauzelle, qui était tout à l'heure à Arles pour constater les résultats en tout à fait similaires à ceux du reste du département, confiait qu'il reconnaissait s'être trompé sur la Primaire citoyenne… Elles n'a pas donné lieu à une guerre fratricide mais a porté des idées nouvelles. Il a tenu a rendre hommage au "sens républicain" des citoyens, qui ont montré par leur forte mobilisation leur esprit de résistance face à la politique de Sarkozy.

Le président de la Région a ensuite parlé de la démondialisation et du programme de Montebourg : "je souhaite que le message de Montebourg soit pris en compte au deuxième tour" a-t-il déclaré sans détour. Puis il a confié qu'il avait de l'amitié pour Arnaud, qu'il avait suivi dans l'expérience du NPS, il y a près de 10 ans.

Voilà chers amis, le cadre de cette semaine où tout va se jouer.
Conformément à la règle des primaires, nous devrons soutenir le candidat désigné. Notre objectif est de faire gagner la gauche en 2012. Nous le ferons dans les meilleures conditions, et les idées qui nous guident devront être représentées dans notre futur combat.

Elle le seront, Arnaud Montebourg est en position d'arbitre maintenant, et c'est notre décision individuelle d'électeur qui fera la décision finale.

Nous vous tiendrons au courant sur ce blog de l'évolution de cette nouvelle campagne qui se prépare.

vendredi 7 octobre 2011

Crise financière… Stop ou encore ?






Crise financière, crise de la dette, crise de l’Europe : mes solutions


Depuis des années, je demande aux gouvernements européens de se décider à taxer les transactions financières pour rembourser la dette créée par la crise. La reconquête de l’indépendance financière de l’Europe est la seule condition crédible et viable pour sortir raisonnablement de la crise.

Depuis des années, je milite pour l’interdiction de transactions à destination et en provenance des paradis financiers et fiscaux qui sapent les finances et le pouvoir des Etats.

Depuis presqu'un an, je propose avec constance un démantèlement des agences de notation, devenues des dangers publics, complices des marchés dans la crise économique et financière, tant il n'est plus à démontrer qu'elles portent des appréciations erronées et trompeuses et qu’elles pataugent dans le conflit d’intérêt.

Depuis plusieurs mois, je propose le rachat par la banque centrale européenne des dettes générées par la crise, la mutualisation de celles-ci et leur gestion par une agence européenne de la dette car chaque pays européen ne peut rien isolément contre la spéculation. Cette agence serait en charge de racheter une partie de la dette des Etats et d’émettre des obligations européennes (euro bonds) garanties de manière solidaire. Un tel dispositif allégerait le coût de l’endettement et consoliderait le rôle de l’euro comme monnaie de réserve. La France et l’Allemagne pourraient en initier le mouvement, sur une base bilatérale, avant d’en élargir la proposition à d’autres Etats de la zone.

Depuis plusieurs mois, je propose un plan de désendettement européen en mettant à contribution obligatoire les banques qui devront abandonner partie de leurs créances, car il est hors de question de faire payer la facture de la crise financière aux classes moyennes et populaires d'Europe. Une décote obligatoire et générale de 30 % des obligations d’Etats grecques serait pourtant facilement absorbable par les banques. La mise sous tutelle de certaines banques serait une seconde étape.

Depuis toujours, je dis que l’austérité n’est pas la solution et qu’elle entretient la crise au lieu de la combattre. Le respect d’un déficit de 3 % en 2013, en France, signifierait une levée d’impôts de 30 milliards d’euros dans la loi de finance à l’automne 2012. A la fois intenable socialement, elle serait de surcroît contre productive car de l’avis de beaucoup d’économistes, il convient de soutenir et non d’étouffer la reprise de la croissance et des recettes fiscales associées.

Arnaud Montebourg

Extrait du site arnaudmontebourg2012.fr

mercredi 5 octobre 2011

Dimanche votez Montebourg !



Un seul vote peut avoir une utilité, dimanche : Montebourg.

Les leaders socialistes des trente dernières années ont abdiqué devant la social-démocratie, et son libéralisme financier, une idéologie initiée par Jacques Delors, Pascal Lamy et Michel Camdessus au début des années 80.

Cette dérégulation financière organisée par des hommes de gauche a montré ses limites et sa perversion. C'est ce système que Montebourg propose de changer.
François Hollande, Martine Aubry, sont les descendants de cette idéologie (au sens propre comme figuré).

Les citoyens qui expriment leur colère et leur indignation, un peu partout, expriment ce ras-le-bol devant un système financier qui privilégie l'enrichissement spéculatif plutôt que l'enrichissement produit par le travail.

Ils en ont ras-le-bol d'un système politique qui privilégie une petite oligarchie qui décide de tout, de rentiers qui s'enrichissent à outrance alors que les travailleurs s'appauvrissent toujours plus.

Montebourg propose un changement radical. Un changement constitutionnel, avec la sixième république qui redonne au citoyen une place centrale dans la bonne marche de l'état ; un changement financier, en rétablissant les règles et des contrôles abandonnés à la fin du XXe siècle ; un changement écologique et économique, en privilégiant les circuits courts entre la production et la consommation, en instaurant un protectionnisme inspiré des idées de Keynes ; un changement industriel, en privilégiant les coopératives et en soutenant l'innovation et la recherche…

Dimanche nous auront l'occasion de voir s'affronter ces deux conceptions de la société si face a un social-démocrate nous plaçons Montebourg, pour un nouveau socialisme de rupture, audacieux et innovant.

Pour un vrai débat sur les fondements du socialisme et sa rénovation, votons Montebourg dimanche.

mardi 4 octobre 2011

Jacques Fleury vote pour Montebourg



Jacques Fleury, membre historique du PS (ex-député de la Somme, ancien vice-président de l'Assemblée Nationale) a décidé de voter Montebourg.
Voici sa déclaration :

Nous voilà placé devant un choix difficile, à la veille des élections présidentielles. Animés de deux préoccupations : se débarrasser de Sarkozy, le pire président que nous ayons connu dans notre Histoire ; trouver le porteur d’une politique de rechange satisfaisante au regard des idéaux socialistes. Il y a longtemps que j’ai renoncé à trouver l’oiseau rare qui répondrait totalement à mes choix politiques. Je cherche simplement à trouver celui qui semble le plus proche de mes idées et qui semble partager mes priorités.

Or ce qui me semble aujourd’hui prioritaire c’est, d’une part, une politique visant à sauvegarder l’indépendance économique de la France et de l’Europe, et, d’autre part, une politique visant à mettre au pas le pouvoir bancaire, particulièrement dans sa composante spéculatrice. Je peux développer mais j’espère que je serai déjà compris.

Puisque je suis au parti socialiste et que l’on me propose de choisir entre six candidats je vais appliquer une vieille règle : « Au premier tour on choisit, au second tour on élimine ». Je ne vois pas pourquoi les primaires socialistes devraient échapper à la règle. Il s’agit, dès le premier tour d’affirmer ses convictions, de choisir la ligne politique dont on se sent le plus proche, et d’établir un rapport de force le plus favorable possible à cette ligne. Au second tour, on choisira le candidat selon d’autres critères.

Je choisirai donc au premier tour le candidat qui me semble partager les priorités qui sont les miennes et qui par le passé, en luttant contre les paradis fiscaux, en votant « non » au traité européen, en refusant lors du Congrès du Mans la « synthèse molle », a mis ses actes en conformité avec ces orientations. Je choisirai le candidat qui refuse cette naïveté qui conduit, depuis des années, le parti socialiste à partager avec les libéraux une politique de total libre échange en France et en Europe quand d’autres grands ensembles, Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil, bien que officiellement partisans de la liberté du commerce, trouvent toujours le moyen de se protéger contre la concurrence, abusive ou non. Je choisirai le candidat qui mettra au premier rang de ses préoccupations les moyens de remettre la finance au pas et l’économie au service de l’intérêt général.

C’est dire qu’au premier tour je vote Montebourg.

dimanche 2 octobre 2011

La caravane des volontaires


les pagnolades et la bouillabaisse par marsactu

Merci a tous, qui êtes venus voir Arnaud Montebourg à Marseille, le 29 septembre.

Même si la salle du Dock des Suds était trop grande pour mettre en valeur notre nombre, si le "stand-up" au Vieux Port a plus profité aux journalistes qu'aux militants, sachez qu'Arnaud Montebourg a été content de sa visite phocéenne, de votre accueil et de votre motivation.

Comment fait-il pour enchaîner ainsi meeting sur meeting, jour après jour ?

Vous avez peut-être remarqué nos amis de "la caravane"… qui tractaient autour de la place du Général de Gaulle. Sans eux, rien ne serait possible.


La 6 ième république montebourgoise place... par marsactu

Ces volontaires itinérants, qui préparent le terrain dans leurs camionnettes, sont discrets et travaillent dans l'ombre. Rares sont les médias qui s'intéressent à eux. Il faut tout de même leur rendre l'hommage qu'ils méritent :

François-Xavier, la "plume" d'Arnaud, est aussi à l'occasion chauffeur, distributeur de tracts, intervenant dans les réunions publiques. Il en est de même pour Bruno, qui a perdu son travail quand il a annoncé soutenir Montebourg (le fait que son emploi soit lié au CG13 est une étrange coïncidence, n'est-ce pas ?). Julien s'est aussi engagé à fond, et parcours les routes avec les autres, sans dormir ou presque, en oubliant souvent de manger. Pourtant c'est un des premiers a avoir accompagné Arnaud Montebourg et pensé avec lui cette campagne, depuis quelques années. Margot, avec son appareil photo toujours prêt, porte comme les autres les caisses de tracts, les éléments du "stand parapluie"… Thierry a sauté dans un TGV pour nous soutenir, il a laissé ses occupations parisiennes pour nous aider, comme il l'a fait dans toute la France, quand il le faut. Olivier et Kevin sont ceux qui s'occupent de la technique vidéo, de ville en ville… Avec bonne humeur, malgré le rythme épuisant. J'allais oublier Valentin, dit M. Cheveux, le plus vert d'entre tous.

Voila, c'est cette équipe anonyme, dont on ne parle pas, qui fait la campagne d'Arnaud Montebourg.

Vendredi, la caravane a soufflé une journée… avant de vite repartir à Lyon samedi, puis Paris aujourd'hui.

Mais à Marseille, vous avez été nombreux aussi à vous investir. Il faut aussi vous remercier.
Merci à Hélène et Delphine, qui ont aidé à installer la salle du Dock des Suds, à Béatrice, Emanuel, Nicole et Jean, Bernard… et bien sûr Annick et Paul, ainsi que ceux que j'oublie…



Adil a invité les volontaires à l'hôtel Le Ryad, toute la caravane lui dit merci. Il nous a offert une matinée pour décompresser dans le jardin de l'hôtel, autour d'un copieux petit déjeuner marocain. On en avait besoin…

Il va encore falloir s'investir, alors que nous arrivons à l'étape finale… Restons mobilisés et continuons la campagne.

Arnaud Montebourg doit se qualifier pour ce deuxième tour de la Primaire Citoyenne. Une hypothèse qui devient de plus en plus envisageable.

Chaque vote en sa faveur peut faire la différence.

Venez mardi 4 à 19 h au 6-8 rue Sénac (à côté de l'hôtel Le Ryad), nous continuerons notre action tous ensemble.

Encore une fois, merci à tous de votre engagement.

samedi 1 octobre 2011

Marseille : Réunion mardi 4 octobre pour soutenir Montebourg

Réunion des volontaires d'Arnaud Montebourg

le mardi 4 octobre 2011, à 19 h


8 Rue Sénac de Meilhan 13001 Marseille

sur la Canebière au niveau de la mairie du 1er et 7e arrondissement 

 

Nous ferons le point sur la campagne de notre candidat, et mettrons en place des actions militantes. 

Il ne nous reste qu'une semaine pour qualifier Arnaud Montebourg pour le deuxième tour. Votre engagement peut faire la différence, et toutes nos équipes en France se mobilisent dans ce but. 

 

L'équipe d'Arnaud Montebourg compte sur votre présence !