mardi 4 octobre 2011

Jacques Fleury vote pour Montebourg



Jacques Fleury, membre historique du PS (ex-député de la Somme, ancien vice-président de l'Assemblée Nationale) a décidé de voter Montebourg.
Voici sa déclaration :

Nous voilà placé devant un choix difficile, à la veille des élections présidentielles. Animés de deux préoccupations : se débarrasser de Sarkozy, le pire président que nous ayons connu dans notre Histoire ; trouver le porteur d’une politique de rechange satisfaisante au regard des idéaux socialistes. Il y a longtemps que j’ai renoncé à trouver l’oiseau rare qui répondrait totalement à mes choix politiques. Je cherche simplement à trouver celui qui semble le plus proche de mes idées et qui semble partager mes priorités.

Or ce qui me semble aujourd’hui prioritaire c’est, d’une part, une politique visant à sauvegarder l’indépendance économique de la France et de l’Europe, et, d’autre part, une politique visant à mettre au pas le pouvoir bancaire, particulièrement dans sa composante spéculatrice. Je peux développer mais j’espère que je serai déjà compris.

Puisque je suis au parti socialiste et que l’on me propose de choisir entre six candidats je vais appliquer une vieille règle : « Au premier tour on choisit, au second tour on élimine ». Je ne vois pas pourquoi les primaires socialistes devraient échapper à la règle. Il s’agit, dès le premier tour d’affirmer ses convictions, de choisir la ligne politique dont on se sent le plus proche, et d’établir un rapport de force le plus favorable possible à cette ligne. Au second tour, on choisira le candidat selon d’autres critères.

Je choisirai donc au premier tour le candidat qui me semble partager les priorités qui sont les miennes et qui par le passé, en luttant contre les paradis fiscaux, en votant « non » au traité européen, en refusant lors du Congrès du Mans la « synthèse molle », a mis ses actes en conformité avec ces orientations. Je choisirai le candidat qui refuse cette naïveté qui conduit, depuis des années, le parti socialiste à partager avec les libéraux une politique de total libre échange en France et en Europe quand d’autres grands ensembles, Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil, bien que officiellement partisans de la liberté du commerce, trouvent toujours le moyen de se protéger contre la concurrence, abusive ou non. Je choisirai le candidat qui mettra au premier rang de ses préoccupations les moyens de remettre la finance au pas et l’économie au service de l’intérêt général.

C’est dire qu’au premier tour je vote Montebourg.

1 commentaire:

  1. Jacques Fleury est à mes yeux comme Arnaud Montebourg. Je ne suis pas toujours d'accord, tel ou tel détail n'est vraiment pas ma tasse de thé mais...

    Mais je ne puis que respecter le/s bonhomme/s. Parce que ce sont des idées qui le/s conduisent, pas des petits calculs sordides. De idées qui forcent le respect même quand on ne les partage pas.

    Quand j'ai reçu ce message de Jacques Fleury dans ma boîte aux lettres électronique, ça m'a fait plaisir. Parce que je me souviens de sa lettre/contribution "Et si le parti restait socialiste ?" qui m'avait conduit à lui écrire.

    D'aucuns trouveraient Fleury trop social-démocrate puisque c'est l'adjectif que l'on utiliserait aisément pour le définir. Je ne suis guère social-démocrate. Mais un bonhomme comme Jacques Fleury me rappelle que les cinq autres candidats aux primaires ne sont pas des tenants de la social-démocratie mais plutôt du libéralisme avec une fleur rose dans le cul.

    Alors moi, le rouge prompt à hurler et lever haut le poing fermé, je salue des camarades qui ne pensent pas toujours comme moi mais qui sont des camarades et pas des faussaires égarés qui acquittent l'ISF.

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