Tout est amour ! C’est Arnaud Montebourg qui le dit. Le député et président du Conseil Général de Saône-et-Loire, candidat aux primaires, veut d’un parti socialiste et d’une gauche unie, pour écrire une nouvelle page de la France.
François Mitterrand avait ses habitudes à l’Hôtel du Vieux Morvan à Château-Chinon, à Solutré à Pentecôte et à Cluny. Arnaud Montebourg a désormais ses habitudes au Mont-Beuvray le lundi de Pentecôte ; et ce lundi, il a rajouté une escale à l’Hôtel du Morvan de Saint-Léger-sous-Beuvray. Pour une rencontre avec ses obligés qui seront des piliers de la réussite de l’organisation des primaires socialistes.
Une marque d’attention que les journalistes de télévision venus de Paris, mis dans la confience de cette rencontre, ont immortalisée. Dans une campagne, il faut aussi soigner les apparences. Et la rencontre, un café à la main, d’une cinquantaine de petits soldats «montebourgeois», comme certains les appellent, alors qu’ils se qualifient de montebouriens, a permis de tourner quelques images diffusées sur les chaînes d’infos. C’est toujours ça de pris !
La télévision était d’ailleurs au cœur du dispositif de campagne d’Arnaud Montebourg en ce lundi de Pentecôte. Le candidat, adepte de la religion cathodique, a donc récité un chapelais à 12 heures pour France 3 Bourgogne, en direct, avant de récidiver, une heure trente plus tard pour les besoins de iTélé.
Entre temps avec plus de 200 personnes dans son sillage, le candidat Montebourg a rejoint le sommet du Mont Beuvray. Pour un duo très consensuel avec Christian Paul. Le Député de la Nièvre, proche de Martine Aubry, dont il appelle et soutient la candidature aux primaires, était du rendez-vous qui a rassemblé les disciples d’Arnaud Montebourg. Petit nouveau dans le paysage morvandiau : Aquilino Morrele, l’ancien conseiller de Lionel Jospin. Pour le reste, pas d’autres gros poissons dans les rangs des présents, mais deux ou trois absences remarquées d’élus au Conseil Général de Saône-et-Loire, sans doute retenus par la rareté du nombre de ponts en cette année 2011, profitable aux patrons pour son nombre de jours travaillés.
Les patrons ont été dans le collimateur du candidat Montebourg. Enfin pas tous. Surtout ceux du CAC 40 dénoncés pour les impôts qu’ils ne payent pas et les bénéfices qu’ils redistribuent à leurs actionnaires plutôt qu’à leurs employés…
A moins d’un an des présidentielles, ce rendez-vous 2012 avait des airs de campagne. Mais on retiendra qu’Arnaud Montebourg et Christian Paul se sont bien gardés d’étaler leurs divisions. Mieux, à entendre leurs discours respectifs, on pouvait même se dire que finalement peu de choses séparent ces deux adeptes de la 6e République, dont ils ont élaboré le contenu.
En décodé, les différentes composantes de la famille socialiste savent qu’après le deuxième tour des primaires il leur faudra se rassembler. Donc pas question d’afficher ce qui les divise quand ils sont ensemble. Il y a suffisamment d’occasions de le faire quand ils sont loin les uns des autres.
Alain BOLLERY (Photos Alain BOLLERY) pour Creusot Info
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