vendredi 10 juin 2011

Omerta


"Le président du PS des Bouches-du-Rhône peut respirer. Il ne sera visiblement pas inquiété.

Le PS est visiblement en train d'enterrer le dossier Guérini. La commission d'enquête sur la fédération PS des Bouches-du-Rhône, dirigée par l'ex ministre de la défense Alain Richard, avait pourtant déniché des irrégularités étonnantes".

C'est ainsi que commence l'article paru sur le site d'Europe 1 tout à l'heure, avant de poursuivre :

"Un membre de la commission d'enquête résume : On ne sait pas comment rédiger ce rapport. On ne peut pas mettre le feu au parti, surtout à la veille d'une présidentielle."

Lorsque le rapport Montebourg sur la fédé13 est sorti dans la presse, on était à la veille des cantonales : les éléphants ont crié au scandale, et Montebourg le trublion a été mis en difficulté au Bureau National. Pour "sauver" les élections, il ne fallait pas en parler, et aujourd'hui la même volonté d'étouffer l'affaire semble évidente. Et il y aura toujours une élection à venir, après la présidentielle, les législatives, combien de temps faudra-t-il se taire encore ?

"La question a été inscrite à l'ordre du jour du bureau national, le 28 juin prochain, soit le jour même de l'ouverture du dépôt des candidatures à la primaire. Autant dire que les socialistes, ce jour-là, auront la tête ailleurs. Ce qui ressemble beaucoup à un enterrement politique de première classe", conclut l'article.

Etrange stratégie de la part de la première secrétaire du PS, qui par ses silences et son désintérêt laisse les turpitudes marseillaises entre les mains du juge Duchaine (qui vient de mettre en examen le Directeur de Cabinet de Jean-Noël Guérini, et dont les dossiers s'accumulent) et de l'opposition.

Pour Montebourg, qui répondait hier à Nice-Matin, il s’agit de défendre l’honneur collectif des socialistes : "un parti qui construit la République, défend l’État de droit et lutte contre la corruption ne peut pas être pris en contradiction avec des pratiques individuelles. J’ai demandé la mise sous tutelle de la fédération et au PS de se désolidariser des pratiques de Jean-Noël Guérini. Dans cette affaire. Il n’est pas question de porter le feuilleton des frères Guérini dans la période électorale et j’ai dit à Martine Aubry mon intransigeance sur ce sujet".

La droite devrait largement profiter de cette omerta pour jeter l'opprobre sur le Parti Socialiste dans son ensemble en dévoilant les pratiques douteuses de ses cadres.

En complément, il n'est pas inutile de relire l'enquête de Marsactu sur les amis sarkozystes de Jean-Noël Guérini : Proglio, Squarcini et Frémont…

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